mardi 8 décembre 2009






ENFIN! ENFIN! ENFIN!

Par une belle journée de printemps à Toulouse, alors que je cherchais une destination pour voyager, j'ai été contaminée par un virus rare, un virus tenace, un virus incurable... Non, pas celui de la grippe A dite Mexicaine (qui d'ailleurs, a touché plusieurs membres de ma famille coté Lledos), mais par le virus du Guatemala.
Une véritable obsession était née: aller au Guatemala. J'ai transmis ce virus à David, nous avons bassiné tout le monde avec ce petit pays d'Amérique Centrale, connu pour ses tremblements de terres, ouragans, volcans ou gangs ultra-violents. Mais rien à faire, aucun traitement pour soigner ce virus: peur de se faire trucider au coin d'une rue, rien; voyage éventuel au Vietnam pour aller voir mon cousin, pas d'effet; et un voyage en Indonésie? pays d'Asie que David a beaucoup aimé, nada;
Aucune destination ne m'inspirait plus que le Guatemala et David était conquis...

Après avoir braver les avertissements de Mamie Annie (« mais vous êtes fous, il y a trop d'arbres là-bas, et la grippe, et les enlèvements... »), après avoir traversé le Mexique sans tourista et sans rencontrer un guerillero caché derière un cactus, après avoir survécus aux poulet/riz/haricots beliziens à tous les repas, nous avons ENFIN atteint le Guatemala! Changement de guide, nous avons remisé le Moonbook au fond du sac et sorti notre Lonely Planet tout beau tout chaud, choisi et acheté avec amour avant le départ.

Alors autant vous dire, qu'après avoir traversé la frontière, j'avais la gorge serrée et j'ai dû contenir quelques larmes d'émotion, pour ne pas paraître trop fleur bleue...

ça va être difficile de raconter tout ce qu'on ressent ici. Pour le moment, cette partie de notre voyage est placée sous le signe de la rencontre.

Il y a d'abord eu la tranquille étape dans le village d'El Remate, sur les rives du lac Peten Itza. Un petit village paisible, ou les cochons se mélangent aux chiens et aux poules, ou les enfants jouent au foot au coucher de soleil, où les femmes font gaiement la lessive dans le lac pendant que les hommes y lavent leurs motos un peu plus loin... Nous y avons aussi découvert les Chocobananos. La recette la plus simple, mais une douce révolution dans notre quotidien de voyageurs!
A El Remate, nous avons rencontré un couple de jeunes français, avec deux marmots, qui après un voyage en amérique centrale, ont eu un énorme coup de coeur pour ce village. Ils ont acheté une petite maison qu'ils retapent. Ça fait du bien de voir ces jeunes et leurs gamins, dont la petite dernière, Chloé, à tout juste 3 mois et demi.

Ensuite il y a eu Tikal. Tikal, ou le summum de la beauté d'un site Maya. Une perle littéralement perdue dans la jungle. Si chaque site nous a énormément plus, Tikal reste le plus étonnant avec ses temples vertigineux qui perçent la canopée de la forêt tropicale. Vertige en haut du Temple V, mais la vue imprenable, les cris des singes hurleurs et la douceur du soleil qui perce les nuages seront inoubliables.
Tikal est un site immense, et une infime partie a été mise à jour, le reste dort encore sous les arbres, les lianes, les plantes. Les chemins entre les temples serpentent dans la forêt, et le risque est de recevoir un fruit ou un bout de branche à cause des singes qui s'agitent au dessus de la tête.

Après Tikal, nous avons passé deux jours à Flores. Une toute petite ville sur une presqu'ile de l'autre côté du lac de Peten Itza. La ville tranquille. Le « parque central » et l'église sont nichés en haut d'une mini colline et la vue sur le lac est superbe. Au milieu de la place, trône un gigantesque sapin de Noël sponsorisé par Gallo, le bière guatémaltèque, ça fait son effet!
Au détour d'une rue quasi déserte, sous un soleil de plomb (faut vraiment être un touriste pour sortir à cette heure là de la journée!), nous avons croisé Julia (et non Julie!) et Mathieu, les deux français rencontrés à Comitan au Mexique. On était ravis de voir que Julia allait bien après le passage mal à l'estomac de Comitan. Ils ont fait le chemin inverse du notre et c'était vraiment cool de les revoir et de pouvoir leur parler du Belize et de connaître leurs aventures au Guate.

Puis direction Las Conchas, un site naturel perdu dans la région de l'Altaverapaz. L'aventure commence! Nous voici embarqués dans un minibus, sur une longue piste (alors que notre jolie carte achetée en France indiquait une route secondaire!). Après un trajet assez drôle, où le chauffeur tentait de verser une bouteille dans une autre tout en conduisant alors que son « ayudante » (son assistant), se roulait les pouces, nous sommes arrivés à un croisement à 3-4km de Las Conchas. L'ayudante nous a laissé là avec nos sacs, en disant qu'un bus allait passer d'ici 20 minutes. Mais comme nous commençons à avoir un peu d'expérience en matière de transport, nous avons demandé à la petite tienda (boutique très rudimentaire où on trouve beaucoup de chips et de sodas), et la dame nous a dit que le bus était déjà passé.
Alors, j'ai pris mon courage à deux mains, enfin, surtout à deux pieds! David lui était en grande forme (il court partout depuis qu'il a arrêté de fumer). Nous avons entamer la marche, et il faisait chaud.... très très chaud! Et je me disais: « Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Mais pourquoi est ce qu'on a toujours des idées farfelues , pourquoi cherche-t'on des endroits pas touristiques, où les bus sont rares, où on ne sait même pas si l'hotel est ouvert, où il n'y a pas de resto.... », mais j'étais rattrapée par des « mais P**ain , que c'est beau! » et David de me motiver « on va pouvoir se baigner, il y a des cascades, regarde comme c'est beau... on se croirait au Vietnam ».
Et oui, en effet, dans cette partie du Guate il y a le phénomème carstique (si vous n'avez pas fait de géomorphologie comme David, cherchez sur internet, ça vaudra mieux que mes explications à deux sous!!!).
Lorsque nous avons enfin atteint les cascades, après avoir sué 10 litres d'eau et usé nos souliers (parce que oui, 4 km à pieds ça use les souliers!), la déception totale! Les berges des bassins et des petites cascades étaient envahies d'hommes avec des machètes qui buvaient des bières, un petit mur d'enceinte musique hurlante, des grillades... pas le coin de paradis tant espéré!

Alors on a décidé de faire demi-tour et de marcher jusqu'à un hôtel qui était indiqué 1km avant. Je me suis assise, dégoutée et découragée de devoir repartir en arrière. David venait à peine de finir de me dire « on ne peut pas avoir de la chance à tous les coups » lorsque nous avons entendus un « Hello » et deux « Hola ». On a levé la tête et on a vu s'avancer vers nous deux hommes et une femme. Ils nous ont demandé si l'hôtel était là. On leur a dit que non et que l'ambiance aux cascades n'était pas terrible. C'était Maria Carmen (dite Maykam), Al et Jamil, nos sauveurs... ils nous ont proposé de nous ramener en voiture jusqu'à l'hôtel. Si nous n'avons pas de la chance, alors je ne sais pas ce que c'est, mais en tout cas, moi je n'en reviens toujours pas.

Al a écrit le guide touristique américain Moonbook Guatemala et fait la mise à jour du guide. Il a embauché Maykam, une guatélamtèque de la région et Jamil son assistant, pour qu'ils le guident dans l'Altaverapaz. Maykam s'est conduite comme une véritable maman avec nous. C'est une femme formidable qui déborde d'énergie! L'hôtel où nous avons débarqué était fermé, mais Maykam a sorti son speech au gardien et a négocié qu'on puisse tous rester dormir. Comme Al est aussi photographe et qu'il travaille pour l'institut national de tourisme du Guatemala, il devait retourner aux cascades. Le temps de prendre quelques clichés et Maykam nous avait fait servir des grillades et des bières!!! En fait, cette réunion masculine est organisée par le patron d'une plantation de palmiers, pour ses ouvriers qui finissent la saison. On a donc manger et bu aux frais du boss!!!!

Al, qui devait se rendre dans un autre très beau site naturel le lendemain, nous a proposé de nous emmener avec eux. Nous les avons suivis car c'était dans notre programme. Nous avons donc pris place à bord du pick-up confortable de Maykam et suivi une autre longue piste de terre, bien défoncée! Arrivés à Semuc Champey, on a était éblouis par la beauté des lieux. Un peu comme à Las Conchas, il s'agit de petites cascades et de bassins d'eau limpide, mais bleue turquoise.

Encore une fois, comme Al voulait prendre des photos, mais nocturnes cette fois, Maykam a négocié pour qu'on puisse tous rester à la tombée de la nuit, et c'était la pleine lune. Attention le privilège!
Trâces de jaguar toutes fraîches, kinkajou (qui nous a presque déféqué sur la tête), grosse araignée bien flippante... mais une lumière fabuleuse sur les cascades et les gorges au dessus.
Merci Al, Maykam et Jamil pour ce moment inoubliable.

Nous avons dit au revoir à nos sauveurs et nous sommes restés à Lanquin, un village tout près de Semuc Champey. On a visité des grottes très belles, mais malheureusement la lumière était en panne et c'était donc assez limité avec nos petites lampes.
Près de la jolie rivière de Lanquin, nous avons célébré nos deux mois de voyage... oui déjà deux mois... plus que neuf... snif!!!!! :-)
Difficile de se croire en décembre et l'esprit de Noël est bien loin de nous, malgré quelques guirlandes et déco!

Quelques heures de piste plus tard, et une halte d'une nuit dans la ville de Coban, et nous sommes arrivés à la Laguna Lachua. Un lac magnifique au milieu d'un parc naturel bien protégé et préservé. Après une bonne heure de marche (mais sans les sacs à dos cette fois! On avait pu les laisser à l'entrée du parc) on a découvert un lieu absolument splendide. Une eau plus bleue et limpide que dans une piscine, des dizaines de papillons, des oiseaux non-identifiés mais très beaux, des toucans, un gros lézard qui courre sur ses deux pattes arrières façon dynosaure, un serpent dans la forêt et un serpent dans l'eau (qui ne sont pas des plus sympathiques parait-il), une tarantule pour David, une araignée énorme et repoussante qui squattait la douche, et une souris excitée qui nous a fait un show le soir pour nous empêcher de dormir (elle a même pissé sur mon lit à travers la moustiquaire!). A la laguna nous avons fait la connaissance de Julio et Michelle, un couple de Guatemala Ciudad venu prendre l'air de la campagne. Encore une fois, des jeunes adorables et pleins de vie.
Et puis dans la série « j'ai de la chance quand je nage », David sort de l'eau mort de rire avec un joli billet de 20 quetzales (environ 2 euros, soit un repas dans un comedor!).

Nous avons laissé le climat tropical de l'Altaverapaz pour nous diriger vers les montagnes de Cuchumatanes. Entre les villes Playa Grande et Barillas, nous avons pris place à bord d'un pick-up. La piste est si mauvaise qu'aucun bus ne relie les deux villes. La route à été très interressante car nous étions assis avec le conducteur, Joshue. Très bavard, il nous a posé beaucoup de questions sur la France. Des questions parfois très naïves car il pense que la France est un pays parfait, où tout est moderne, où tout fonctionne bien, un pays sans corruption où les politiciens s'occupent du peuple et un pays où il n'y a que du fromage industriel. On lui a raconté la neige, les montagnes qui blanchissent et le ski!
Lui nous a raconté sa vie ici, son passage clandestin aux Etat-Unis et la triste vie qu'il avait là-bas loin de sa famille. Joshué préfère conduire 10 heures par jour (10 heures quand la route est bonne), gagner moins, mais être avec sa femme et ses enfants le soir quand il rentre.
Il nous a aussi parlé de la longue guerre civile au Guatemala qui s'est terminée en 1996 et de l'histoire des gens des villages qu'on a traversé, qui ont été pris au milieux et tué sans raison...
Les 5 heures de routes avec Joshué sont passées très vite!

Pendant deux jours, dans la petite ville Maya de San Mateo Ixtatan, en haut de la montagne, nous avons pour la première fois ressenti l'atmosphère de Noël. La ville est perchée sur une crête et du toit de l'hôtel, nous avions une vue imprenable sur les maisons illuminées avec des guirlandes électriques! Ils sont modernes les mayas!!! En plus leurs guirlandes sont musicales et braillent toute la nuit l'air de « vive le vent » ou « I wish you a merry chirstmas », un bruit électrique insupportable qui nous a forcé à mettre les bouchons pour dormir alors qu'il n'y avait pas un autre bruit dehors!!!
A part ces foutus guilandes, San Mateo est une bourgade agréable et colorée. Les maisons sont assez hautes et c'est même surprenant. Il y a une vie dans la rue et une vie sur les terrasses: les poules et les coqs ont déserté les basses-cours et piaillent sur les toits, le maïs sèche, les mémés discutent, les gosses jouent... Les indiennes portent d'étonnants huipiles (leurs hauts traditionnels) et nous regardent timidement jusqu'à ce qu'on leur dise bonjour. Là, la glace se brisse et elle répondent tout sourire! Et puis on y trouve aussi des chocobananos.... c'est t'y pas trop bien ça?

jeudi 3 décembre 2009

Liens Photos Belize




Liens pour quelques photos du Belize

Photos de David:
http://www.facebook.com/album.php?aid=165109&id=626878335&l=8a4f89fd84

Photos de Chlo:
http://www.facebook.com/album.php?aid=137815&id=678290924&l=3639f65925


Photod de david du Mexique:
http://www.facebook.com/album.php?aid=158293&id=626878335&l=0a2a5473cf

mardi 24 novembre 2009

Le Belize

Belize Express

Bye bye la merveilleuse plage de Tulum, direction Chetumal, ville frontalière et embarquement immédiat dans le Belize Express, direction Corozal, petite ville située de l'autre coté de la frontière, au Belize. On range la bible Guide du Routard, on sort la nouvelle, le Moon Handbook ricain trouvé d'occas à San Cristobal. On a dû parcourir une vingtaine de kilomètres, mais le changement est dingue... notre esprit tourné vers l'espagnol doit se mettre à l'anglais, les maisons coloniales se sont transformées en petites maisonnettes en bois sur pilotis, dans le bus plus de musique ranchera (qui casse les oreilles à la longue) mais du reggae, il fait encore plus chaud qu'au Mexique et surtout, les petits indiens playmobils se sont changés en grands blacks style armoires à glace rasta, qui lancent un "Top of da nite man!" avec un accent qui tue!!!
On a la sensation d'avoir pris un vol charter direct pour Kingston en Jamaïque! Vous avez dit dépaysement?

On doit vous avouer que le passage au Belize a été plus rapide que prévu et que j'avais plus planché sur Cuba. Pas trop préparés les cocos, de vrais touristes! On a décidé de faire une étape à Corozal histoire de lire un peu le guide et de savoir vers où avancer car le Belize est un tout petit pays. Dans le bus (ancien school bus americains repeint plutôt flashy) nous avons rencontré Idoia, une Basque espagnole qui faisait aussi un arrêt à Corozal. Elle nous a dit qu'elle allait à Dangriga, une ville au sud de Belize City, car il y avait une grande fête pour commémorer l'arrivée des garifunas (une population créole) dans le pays. Après quelques hésitations et ne sachant trop que faire, nous avons aussi pris Venus (le nom du bus) pour Dangriga.

Au Mexique nous avons passé parcouru quelques miliers de kilomètres sans aucune problème... au Belize, 100 km plus tard, Vénus a explosé... Juste un pneu je vous rassure! Après avoir remplacé le pneu déchiqueté par un pneu « plus lisse tu meurs », nous avons poursuivit la route jusqu'à Belize City, l'ancienne capitale politique du pays. Changement pour Dangriga et un petit poulet/riz et haricots rouge à emporter. Pour aller à Dangriga, il y a deux routes, et avec la carte sous les yeux, nous essayions de deviner le chemin qui correspondait le mieux à notre logique européenne, c'est à dire suivre la route cotière sans passer par Belmopan, la nouvelle capitale au milieu du pays! En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous voici à Belmopan! Alors la, pour être un petit pays, c'est un petit pays!!!

Garifuna's stettlement day

Le 18 novembre à l'aube, nous avons entendu des tambours au loin, David très motivé s'est levé et a pu voir la fête célébrée pour les enfants de la ville. Mais les choses sérieuses ont commencé le soir... tout le monde dans la rue, musique partout... ambiance de folie. Le but du jeu est de tenir jusqu'au lendemain matin, pour voir l'arrivée des fameux garifunas sur leurs bateaux. On a un peu triché et on s'est couché entre les deux, pour être frais et dispo le lendemain, le jour officiel de la fête.
Le chien de la grosse tenancière irlandaise de l'hotel nous a forcé a mettre des bouchons dans les oreilles, et on aurait presque loupé le débarquement! Mais les tambours battants de la rue nous ont réveillé juste à temps!

Très bonne atmosphère dans la ville, mais pour nous, le clou du spectacle n'était pas le spectacle en lui même, mais toutes les mamas créoles qui ont revêtu leurs plus belles robes! On s'est lâché sur les photos; de beaux portraits de « Maoui Théouèse, y'a la chambwe 106 qui s'allume », on vous les mettra en ligne dès que possible (dès qu'on aura une connection potable).
Dans l'après midi, on a eu droit à la parade officielle, avec militaires et tout et tout! D'ailleurs, on décerne la palme du zen aux militaires beliziens. Un gugus déguisé en femme est venu se glisser au milieu des rangs et se moquer d'eux ils n'ont pas bronché!
Puis sont passés la fanfare, les majorettes, les chars....

Le bout du Belize

Après toutes ces festivités, nous sommes allés à Punta Gorda, une petit ville paisible dans le sud du Belize. La dernière ville au bout de la route, sur la cote, pour ceux qui nous suivent!
Un petit hâvre de paix au bord de la mer des caraïbes... quand on regarde à l'horizon on aperçoit la côte du Guatemala et les montagnes du Honduras... pas de gros hotels pour gros ricains car pas de belle plage, juste une étroite bande d'herbe et plein de gamins qui plongent des jetées...
Toujours les maisons en bois sur pilotis, et David est bien tenté par l'une d'elles, qui a une belle terrase qui regarde la mer. Dommage que le Belize (qui fait partie du Commonweatlh britanique) soit le pays le plus cher d'Amérique Centrale!!!
ça aurait pu être une étape parfaite si mon estomac avait supporté le poisson/riz et haricots ultra épicé dégusté le soir de notre arrivée... heureusement y'avait une belle vue de la chambre d'hôtel!!!
Pendant ce temps, David en a profité et a sympatisé avec le voisin de l'hotel, un artiste rasta qui écrit sur sa maison!

Quelques ruines...

Après la douce Punta Gorda, direction San Ignacio à l'est du pays (en repassant par Belmopan), tout près du Guatemala.
San Ignacio est plus animée que PG et semblait être une bonne base pour aller visiter quelques sites Mayas (ça faisait longtemps!), et notamment le site de Caracol. Pas de chance, aucun transport public ne va là-bas et les tour operators en profitent donc pour s'en mettre plein les poches. Des tarifs vraiment excessifs, en dollars US, qui nous ont fait changer d'avis. On a quand même pu visiter deux sites plus près de San Ignacio, dont l'un d'eux, celui de Xunantunich, est vraiment très très beau. L'autre Caha Pech, est tout petit et peu de temples ont été sortis de terre, mais le côté sauvage nous a plut.

Comme nous ne sommes pas des touristes pressés, on peut rester des heures dans les ruines, à regarder les papillons, à écouter les oiseaux... Ce matin à Xunantunich, les singes hurleurs ont fait un show accrobatique dans les arbres, et « chico » le singe araignée (ainsi nommé par le militaire en poste en haut de la pyramide), a mangé ses fruits à la cime des arbres, tranquille quoi! Nous sommes donc en mesure de vous affirmer que les singes araignés sont super agiles et que les singes hurleurs, à l'image de leurs cris, sont des gros bourrins qui se jettent du haut des branches sans aucune grâce... de vrais starlettes tout de même!
Les militares de Xunantunich confirment que les militaires beliziens sont peace and love. Appeler un singe par son petit nom et s'allonger par terre à l'ombre pour « surveiller » le site, c'est plutôt cool non?

lundi 16 novembre 2009




Nous avons laissé la jolie San Cristobal le 2 novembre sous une pluie battante pour descendre un poil plus au sud vers une autre jolie ville du Chiapas, Comitan... un vrai temps de toussaint, les pieds mouillés et les K-way sur le dos...

En fait, on est allé jusqu'à Comitan pour aller voir un petit coin de nature, tout près de la frontière avec le Guatemala, où paraît-il que les eaux des lacs ont des couleurs différentes « du bleu au vert émeraude, en passant par le violet ». Evidemment, pas de beau temps, pas de jolies couleurs, mais on a quand même décidé d'aller y faire un tour... Notre bonne étoile nous a envoyé un agréable rayon de soleil, pas suffisant pour faire ressortir le violet de la laguna de Agua Tinta, mais assez pour qu'on fasse une chouette ballade en forêt, jusqu'à deux grottes de la fertilité. Ces grottes sont toujours utilisées par les indigènes et on y trouve des bougies fondues et des offrandes de fleurs...

Dans notre hotel à Comitan on a rencontré Julie et Mathieu (si si!), deux routards français très sympas avec qui on a bu une petite bière et mangé une torta (le sandwich local!). Mais la pauvre Julie a chopé une bonne vieille tourista et quand on les a quittés le lendemain, elle était en piteux état. Nous, on touche du bois, car pour le moment, tout va bien!!!

Des ruines, toujours des ruines....

De Comitan on a pris un minibus pour la ville d'Ocosingo. Une bonne gamelle en sortant du bus et deux genoux tous bleus plus tard, (avec le poids du sac je me suis sentie pendant deux seconde comme une tortue renversée!!!), nous avons atteint le site Maya de Tonina. Encore une fois, un site fabuleux, si ce n'est la pluie, la pluie et toujours la pluie... mais bon, au moins pas de bus de touristes pour gacher nos photos, c'est déjà ça!!!
Y'a pas à dire, mais on ne se lasse pas de visiter les ruines des civilisations précolombiennes... toutes différentes, toutes belles. Tonina est construite toute en hauteur. Les plateformes et les temples forment une espèce de pyramide géante à flanc de montagne. Et cette fois, on a pu pénétrer dans des galeries labyrinthiques et voir un peu l'intérieur des temples.

Après Tonina, on a pris la route de la célèbre cité de Palenque... On a dormi dans un endroit à quelques kilomètres des ruines, dans la forêt, entourés de singes hurleurs. La chambre, une cabane avec de simples moustiquaires comme fenêtres, était vraiment géniale et entourée d'une végétation fantastique.
Julie (la française de comitan) m'avait vivement recommandé de me méfier en allant aux toilettes, car il arrive fréquemment que des invités surprises (style énormes tarantules) te passent entre les jambes en plein pipi... Alors, inutile de vous dire que j'allais au toilettes avec mon garde du corps, qui montait la garde devant la porte. « Si t'en voit une tu tapes des pieds par terre, elle n'aime pas les vibrations ». Pas de tarantule! Ouf!
Par contre, le réveil avec les singes hurleurs est un moment assez impressionnant. Légère impression d'être entouré par des bestioles type gorilles, ours, lions... ça ressemble aussi au brâme du cerf. On ne sait pas quelle taille fait un singe hurleur, mais ça crie très fort!!!

Et puis, les ruines... les fameuses ruines de Palenque (merci Steph pour le conseil!!). Une véritable merveille perdue dans la jungle. Et dire que près de la moitié du site dort encore sous les arbres et la terre...
Le soleil a montré le bout d'un rayon, température idéale pour la visite, car en général, il fait une chaleur à crever à Palenque. On y a passé toute la matinée, on aurait pu y rester des heures de plus, la beauté du lieu nous a scotché!!!
Le détail d'une vieille fresque nous a interpelé... Il y a un petit cosmonaute!!!Les Mayas étaient de vrais visionnaires!!!
Ah et au fait... les Mayas prévoyaient aussi la fin du monde pour 2012... alors juste au cas où, profitez bien de la vie, on ne sait jamais!!!

Tabasco...

Retour au monde du XXIème siècle et direction Villahermosa, (état de Tabasco!!!), pour retrouver Marie-Ange, une très vieille copine qui vit au Mexique depuis un an et demi. Pour ceux qui connaissent Jacoy, Marie Ange est mon ancienne voisine de hameau, copine d'école primaire, et ses parents sont ma deuxième famille... Retrouvailles fortement arrosées et rencontre de tous ses amis mexicains...la fiesta façon mexicaine! Aïe aïe aïe...

D'habitude la moyenne des températures à Villahermosa est plus ou moins 40°c... Marie-Ange a donc emménagé dans une résidence avec piscine, ce qui n'est pas un luxe! David et moi avons gouté l'eau... mais pas de la piscine! Celle des pluies diluviennes qui s'abattent sur la ville depuis notre arrivée... On a juste eu une accalmie pour aller voir le centre de la ville lundi pendant deux heures et mardi, entre deux averses, on a pu aller visiter le parc de la Venta, où sont représentées la plupart de la faune et de la flore de la région de Tabasco et du Chiapas. Par contre on a subit une sale attaque de moustiques géants. Le pauvre David a encore été leur cible favorite. J'ai récolté une quinzaine de piqures sur les pieds et les épaules. C'est énorme pour moi qui ne me fais jamais piquer, mais ce n'est rien comparé à David et Marie ange!

Les « topes »...

Contrairement aux précédents voyages, on ne vous a pas trop parler des transports, excepté des longues heures de bus pour peu de kilomètres. On circule principalement avec des bus de 2ème classe, bien moins chers que les autres. Et vraiment, pour le prix du billet, souvent quelques dizaines de pesos, le service est plutôt correct. On peut aller partout, on n'attend pas trop (exceptionnellement on a dû attendre que le fourgon soit plein avant de partir, mais c'est arrivé une seule fois pour le moment), on n'est pas complètement écrasés par les gros mexicains... enfin ça va quoi!

Mais il y a une chose au Mexique, qui plombe tous les transports (voitures, bus de 1ère et 2nde classe... tout), ce sont les « topes »... les dos d'âne... un véritable cauchemar qui commence à sérieusement à nous taper sur le système. Je commence même à me dire « vive le radar automatique français » (c'est vous dire à quel point j'en suis!!!) :-)

Il y a des topes partout. Des petits, des gros, des visibles, des invisibles... voilà pourquoi le temps de circulation triple pour des courtes distances... rien à voir avec les virages des routes de montagne...
le tope est toujours là où tu ne l'attends pas, invisible car la peinture est trop vieille... Les chauffeurs, lancés à toute vitesse freinent... pilent... mais trop tard, Bam... un gros coup dans le dos. Et puis quand ils le voient à temps, les amortisseurs des bus n'étant pas tout neufs, on ralentit, on passe quasiment à l'arrêt, et on repart. On reprend tant bien que mal un peu de vitesse, et pouf rebelote!!!! AAAAAAHHHHHH!!!!

Le Yucatan

Nous avons laissé la pluie de Villahermosa et avons entamé la dernière partie de notre périple au Mexique, dans la péninsule du Yucatan. 1ère halte de la péninsule, Campeche. Campeche est une jolie ville coloniale, dans les tons pastel et plutôt calme. Un peu trop peut-être! Pas de bar très sympa pour boire une petite bière le soir. On a quand même dégoté le toit d'une auberge de jeunesse avec une belle vue, où ils vendent des canettes... beau couché de soleil en prime, génial!!!
Après Campeche on a pris un bus de nuit direction Cancun. On ne voulait en aucun cas rester à Cancun, le paradis des gros américains qui on fait de cette belle côte une sorte de Palavas les flots mexicain, encore plus moche que celui qu'on connait!!! On nous avait assuré qu'il y avait des bateaux pas chers pour Cuba alors on a tenté le coup, même si on avait un gros doute car tous les forums de voyage assuraient le contraire. Plan foireux, on aurait mieux fait d'écouter internet! Alors on a décidé d'aller à Tulum, un autre site Maya, mais en bord de mer celui ci.

Tulum... aaaahhh Tulum....
Si la plage de Mazunte coté pacifique était merveilleuse, Tulum, « déchire grave » aussi!!! ça ressemble encore plus à une carte postale: sable blanc, eau turquoise, cocotiers, vue sur les ruines depuis la plage... le rêve... Le rêve je vous dis. Le seul hic reste le prix des cabanas et des restos, bien plus chers qu'à Mazunte (qui remporte la palme de la plage mexicaine).
En général on visite les sites archéologiques le matin, pour échapper à la cohue des touristes, mais ici, la lumière est bien plus belle en fin d'après midi donc on a dû se fondre dans la masse. Il faut dire qu'on est en basse saison, et que la foule reste raisonnable. Et comme on prend le temps, on peut se permettre d'attendre qu'il y ait un peu moins de monde devant un temple pour prendre une photo. C'est ça le luxe pour nous... passer trois ou quatre heures dans un site où la majorité des gens reste 1 ou 2 heures, se prend en photo et repart!

Dans la série on a de la chance...
L'année dernière au Venezuela, alors que nous campions en pleine jungle sans lampe de poche et que l'on ne disposait que d'une bougie, nous avions trouvé une petite lampe, accrochée à un arbre, sur un sentier assez peu fréquenté. Précisons que la lampe avait une pile et, qu'hormis un léger faux contact, elle marchait plutôt bien.
Hier, David nageait dans cette eau magnifique au milieu des poissons et faisait un peu de snorkeling avec ses lunettes de natation, et moi j'attendais sur la plage en me disant que je devrais vraiment investir dans un masque pour qu'on puisse nager ensemble, quand il est revenu avec un masque à la main. Oui oui! Trouvé au fond de l'eau dans les algues! Un côté qui tient la lanière est cassée, mais il est pile poil à ma taille. On a réparé ça avec un bout de ruban et ça tient impeccable! J'ai testé hier matin!
Je ne suis pas allée aussi loin que David dans l'exploration des fonds marins, mais il a vu un poisson ENORME. Ça l'a un peu refroidi, il a vite fait demi tour, mais dix mètres et quelques beaux poissons plus loin, il était à nouveau tout content!!!

Bientôt un nouveau pays……

mardi 3 novembre 2009

Le Chiapas...


Le Chiapas...

Après notre petite étape au bord du pacifique, nous sommes partis dans les montagnes du Chiapas.

En arrivant au Mexique, nous avons acheté une carte du pays (on aime bien les cartes... savoir où on se trouve et voir dans quelle direction aller!). En observant la carte, on est tombé sur une petite ville du Chiapas qui s'appelle Arriaga... Bingo! Bin oui... pour une fille qui a grandit en Ariège et un ex-banlieusard qui y passe nombre de ses week-ends, fallait bien faire un saut dans un village qui s'appelle Arriaga et qui en plus, est la 09ème municipalité du Chiapas.

Et quoi de mieux qu'un petit village, perdu dans la montagne, situé tout près d'Arriaga, qui s'appelle Tierra y Libertad? Vraiment, y'a des choses qui ne s'inventent pas!

Alors nous voilà partis pour Arriaga et Tierra y Libertad! Après une nuit chaotique dans le bus (qui est arrivé dans un bled paumé au milieu de la nuit et non au petit matin comme prévu), on est arrivé à Tonala. Deux heures d'attente, puis un autre bus pour Arriaga. 5H du mat' et des brouettes... la ville dormait encore, et nous, on était vraiment au radar... David a eu une forte envie de s'en fumer une, ce que je lui ai formellement interdit... grrr! Bonjour l'humeur!!!

Petit à petit la ville s'est réveillée. On a fait un petit tour... déception, il n'y avait absolument rien d'intéressant. On a donc décidé d'aller à Tierra y Libertad sans perdre de temps.

Là où ça se complique, c'est quand il y a deux Tierra y Libertad près d'Arriaga. Le Tierra qu'ils connaissent n'est pas très loin d'Arriaga mais n'est pas sur notre carte, et le Tierra où on voulait aller, personne ne pouvait nous dire comment s'y rendre! Mal barrés!

Après plusieurs tentatives, carte à la main pour leur montrer qu'on était pas si débiles que ça et qu'il existe bien un autre Tierra y Libertad, quelqu'un nous a aiguillé dans la bonne direction.

Ce n'est pas sans appréhension que nous nous sommes embarqués dans le petit bus (le plus pourri depuis le début de notre séjour) qui devait nous mener à destination. Après la déception d'Arriaga, personne qui ne connaissait le bled (qui évidemment n'est pas indiqué dans le guide), ne pas savoir s'il y avait un endroit où dormir le soir.... Bref je ne sais pas si c'est notre neurone « land and freedom-Ken Loachien » qui nous a convaincu de nous lancer dans l'aventure, mais on y est allé quand même!

Après deux heures de bus sur une très belle route, un changement et encore deux heures de bus, mais sur une piste poussièreuse cette fois, nous voici enfin au bout de la route.

Tierra y Libertad

C'est quand même un nom qui sonne bien non?

Je ne sais pas si c'est grâce à notre bonne étoile, mais notre coup de folie nous a bien réussi. Dans le bus j'étais assise à coté d'un curieux qui me posait plein de questions... j'arrive à glisser dans la conversation (enfin conversation est un bien grand mot car j'avais un peu de mal à le comprendre!) la question qui nous préoccupe le plus, « où dormir à Tierra? » La seule chose que je comprend, c'est « Comisariado »... euh quoi? Après quelques instants de reflexion, on comprend que non... il n'y a pas d'endroit où dormir... Aïe!

Mais pas de souci, le monsieur curieux et le chauffeur nous disent d'aller voir comisariado... Et là, on comprend que le fameux comisariado est en fait le chef/maire du village, ou quelque chose dans le genre.

Remballant notre réserve, on s'est glissé dans la peau d'Antoine de Maximy et on a fait notre remake de« J'irai dormir chez vous ». on a donc débarqué chez M. le maire. Lui et sa famille nous ont accueilli chaleureusement. On y est resté deux nuits.

On a eu l'occasion de faire une ballade, qui s'est transformée en petite rando quand, au milieu de la forêt et des plantations de café, oh surprise, un « buenos dias » nous a fait sursauter et Juan a débarqué de nul part sur sa mule!

Il nous a expliqué que le maire avait eu peur qu'on se perde alors il l'a envoyé nous guider dans le coin. Juan, un très très gentil mexicain qui parlait tout doucement, nous a donc servi de guide. Après plusieurs heures de marche (on pensait qu'on allait au moins arriver dans le repère du sous commandant Marcos), on est arrivé dans la cahute de son père, perdue dans la montagne et la forêt tropicale. Encore un fois, on a fait deux belles rencontres. Juan et José (le papa) vivent de leurs petites plantations de café et de palme. Ils expédient la feuille de palme aux Etats-Unis et vendent leur café à une coopérative de la ville d'a côté. José était tout content de voir deux touristes dans son trou paumé.

Je peux vous dire, que le café du Chiapas, il faut aller le chercher loin en haut de la montagne... je n'ai pas osé demander combien ils le vendent, mais ça nous aurait donné une idée de combien les industriels occidentaux s'en mettent plein les poches! Bref...

La ballade dans cette végétation était fabuleuse... on a vu plein de vilaines grosses araignées sur leur toile et même la queue d'un serpent... comme David l'a écrit dans son carnet, le mélange étrange de pins et plantes tropicales est superbe.

Après la rando, la femme du « chef » (le comisariado) comme ses enfants l'appellent, nous a servi un autre excellent repas et nous a fait goûter la chayote. Un légume qui a l'aspect d'un très gros avocat mais qui a plutot le goût d'une courgette, très bon. On avait mille questions à poser au chef, mais il n'était pas là très souvent...

San Cristobal

Après notre halte à Tierra y Libertad, nous avons continué notre route révolutionnaire en allant à San Cristobal de las Casas, berceau des révoltes des paysans zapatistes.

La ville est très jolie, mais il y a un peu trop de touristes a notre goût... Mais bon, le charme de la ville a prit le dessus et on a décidé de se poser quelques jours ici. A vrai dire, la mauvaise nuit dans le bus, la longue attente a Arriaga, les heures de bus, et le port du sac à dos, on fini de nous convaincre. David avait mal au dos, et moi aussi. On a dégotté un hotel/ auberge de jeunesse tranquille, pas cher, où il y a un coin cuisine... en plus on est les seuls dans l'hotel, c'est cool!

San Cristobal est donc le berceau du EZLN (Ejercito Zapatista de Libéracion Nacional) et ça se voit. Tags militants, poupées cagoulée, cartes postales du sous commandant Marcos... on est dans l'ambiance, ça nous plait.

Il y a beaucoup d'indigènes dans la ville, c'est bien. Beaucoup de femmes portent les habits traditionnels contre quelques hommes seulement. Les femmes ont des grosses jupes en moumoute noire, une large ceinture pour tenir la jupe et des hauts assez colorés. Les rares hommes en habits traditionnels portent des ponchos en moumoute blanche et des chapeaux de cow boy. A vrai dire il y a plusieurs tenues indiennes, qui correspondent aux différents villages.

Quand David passe à coté d'un indien, on ne peut pas s'empêcher de rire... On dirait un géant dans un monde de playmobiles!

Nous qui adorons les marchés... et bien là, on est servit... Le Marché de San Cristobal est absolument incontournable. Tous les indiens du coin descendent vendre leurs produits ou faire les courses... il y a des centaines de photos qu'on aurait voulu prendre, mais c'est pas facile.

Les gosses sont tous à croquer, les vieilles ont des visages inoubliables... on se régale!

Mais malheureusement on ressent quand même la différence entre les mexicains descendants de colons et les indigènes. Ce n'est pas pour rien que le zapatisme est encore très très présent. Devant la cathédrale, des indigènes expulsés de leurs terres ont monté un campement sous des bâches et espèrent ne pas tomber dans l'oubli. Ça me renvoit à mes traductions et à mes pauvres défenseurs tabassés, emprisonnés ou pire... qui se battent pour les mêmes choses. On aimerait que leur gouvernement les aide au lieu de les enfoncer encore plus dans la misère.

Pour le coté culture, on est allé visiter le centre de la médecine maya, où il y a un petit musée. C'était vraiment très instructif. A la sortie il y a une pharmacie/herboristerie maya et je décide d'aller montrer mes mains. Le pharmacien ou médecin, un homme très gentil, mais dont on ne saura jamais s'il était bourré, regarde mes mains, me prend le pouls à plusieurs endroits du corps (la médecine par le pouls fait partie des traditions mayas) et me tend un flacon de gouttes pour la... (je vous interdis de rire) « debilidad »... Mais non, ne riez pas, je ne suis pas débile (enfin pas encore), debilidad signifie faiblesse. Il m'a expliqué que ça venait du sang. La plante dans les gouttes est du romarin... tiens donc! A chaque fois on y revient, décidemment, même dans un pays où il y a des milliers de variétés de plantes, c'est le romarin qu'il me faut!

Au Mexique, la fête des morts est un évènement très important. Les traditions catholiques se mêlent aux croyances locales et ça donne un mélange haut en couleurs. Des petits squelettes vêtus de toutes sortes de costumes sortent des placards, des autels magnifiques, fais de fleurs, de plantes et de bougies, se dressent partout dans la ville... Mais attention... rien a voir avec Halloween. Même si c'est populaire ici aussi, c'est un peu à part.
Les cimetières, déjà très colorés, sont nettoyés et les tombes joliment décorées. Au village indien de Chamula, à 10 km de San Cristobal, les petites tombes en terre constrastent avec les tombes gigantesques en béton de San Cristobal.

Nous avons quand même laissé les montagnes de San Cristobal une matinée pour descendre au Canyon de Sumidero. Une très belle balade en bâteau au fond d'un canyon avec des falaises de 1000 m au dessus de nos têtes... crocodiles qui prennent le soleil sur les rives du fleuve, singes araignés qui squattent les arbres, oiseaux pêcheurs...

La route entre San Cris et le Canyon est impressionnante. On se croirait presque dans un avion qui traverse les nuages. En relativement peu de Km, on passe de plus de 2400m à 500m...

L'avantage d'être seuls dans un petit hotel de famille, c'est que la patronne, qui cuisine sur place, nous a fait goûter un désert spécial de la fête des morts, un vrai délice! J'ai la recette! Et Samedi, on a eu droit a deux tacos vraiment bons eux aussi!

Bon y'a pas à dire... mais on a plutot la belle vie!


samedi 31 octobre 2009

Liens pour photos

NOus avons mis en ligne des photos... voici le lien pour les voir:

http://www.facebook.com/album.php?aid=127687&id=678290924&l=a25ad7c331

pour les d'ebutants, il faut copier/coller le lien dans la barre d'adresse!!!!

vendredi 23 octobre 2009

Du golf du Mexique au Pacifique...
















Après Veracruz...

On vous avez laissé sous la chaleur écrasante de Veracruz... où nous n'avions même pas pu nous baigner car c'est un gros port avec plein de gros cargots. On a mis le cap vers la ville de Oaxaca, dans les montagnes, mais en faisant une étape dans un très très joli village, Tlacotalpan. Le petit village est sur les berges d'un fleuve, et les maisons qui le bordent sont sur pillotis et bien sûr colorées. Et ça le fait bien... bon on ne peut pas dire qu'il y avait foule dans les rues, mais c'était quand même chouette. On a failli vivre le remake des oiseaux d'hitchcock, avec tous les petits oiseaux noirs du coin qui se sont rassemblés dans un arbre, en piaillant très fort... mais ils étaient pacifiques et se sont contentés de chanter.
A Tlacotalpan il faisait chaud aussi... et quand on se balade à l'heure de la sieste, on a des situations incongrues: Exemple, quand on va déranger la dame au guichet de la gare de bus pour avoir les horaires du lendemain... et bien elle vous répond n'importent quoi et pique du nez en vous parlant... le curseur de la souri bouge sur l'écran comme sa main se laisse aller avec le sommeil... difficile de retenir le fout rire. Surtout ne pas croiser le regard de David sinon c'est fini... Mais non ce n'est pas possible elle ne dort pas... et si! Elle s'est endormie en nous parlant!!!

Oaxaca...

Le lendemain donc, direction Oaxaca... J'avais très envie d'aller dans cette ville, qui avait l'air fort sympathique d'après les descriptions de Mathieu, qui a passé du temps dans ce coin là. Après 6 heures de bus (pour 250km!) de slalom entre les sommets sur une route de crète, nous avons atteint la ville à 11h du soir. Chargés de nos sacs à dos et ne voulant pas trop trainer des heures dans les rues, nous avons attérit dans le premier hotel pas cher, plein de petites bébètes sur les murs, qui nous ont laissé quelques piqures aux chevilles... on s'est empressé de changer d'hotel le lendemain! Ceci étant fait, on a pu pleinement profiter d'Oaxaca.
Une des spécialités de la ville est le chocolat... l'odeur alléchante nous a attiré dans quelques boutiques, et on s'est fait plaisir. Le chocolat ne ressemble pas du tout à nos jolies tablettes toutes fines. Là, tu peux choisir ta dose de cacao, de sucre, d'amendes, de cannelle... bref tu choisis ton mélange et ils te passent tout ça dans une grosse machine et tu repars avec ta préparation. Bon on s'est contenté d'acheter du chocolat déjà prêt parce que sinon il fallait en prendre de grosses quantités.
Une fois l'étape du chocolat passée, on a trainé dans les jolies ruelles du centre. La particularité de la ville est la couleur de la pierre qui est... verte. Et c'est super beau.

Autre expérience culinaire, moins alléchante que le chocolat: les Chapulines. Mais c'est quoi ça? Ce sont des criquets grillés... oui oui, on a goûté. Sans vouloir faire nos européens de base, ce n'est vraiment pas super, ça a le goût de rance.

Depuis 2006, Oaxaca est le berceau de la contestation des profs, qui s'est transformée en contestation générale. Il y a eu pas mal de problèmes avec le gouverneur et quand j'étais à Dublin pour le Master, j'ai un peu travaillé sur le sujet. Il semble que les choses n'aient pas beaucoup évolué. Rassemblement sur le Zocalo et des manifestants qui scandent le poing levé : « Zapata Vive, la Lucha Sigue! », (Zapata vit, la lutte continue). Oui les gars, encore une fois on est avec vous!
Après la magnifique et l'imposante cité de teotihuacan (aztèque), on est allé visité la cité zapotèque de Monte Alban. Des pyramides moins hautes, mais un cadre vraiment exceptionnel, entouré de montagnes... Et comme c'était assez tôt, presque pas de touristes!

Vers le Pacifique...

Après Oaxaca, on a décidé d'aller vers les plages du Pacifique. Comme le trajet entre Oaxaca et la cote dure 6 ou 7 heures (encore une fois pour près de 250 km) on a fait une étape à Miahuatlan, un petit village où il y a un grand marché indien. Génial... Moi qui adore les marchés... Il y avait plein de petites dames indiennes avec leur tablier, leurs tresses et leurs légumes.
A Miahutlan, on a rencontré Fernando et sa fille Brenda. Fernando vit au Chiapas, a l'air assez dégouté par la politique de son pays corrompu et le parti politique au pouvoir le PRI. Une autre bonne rencontre. Une des filles de Fernando vit au Guatemala, il nous a donné son numéro de téléphone si on passe près de chez elle. Il nous a aussi fait faire un tour dans le marché et on a pu lui demander le nom de plein de fruits inconnus au bataillon: mispera, ciruela, anona.... que des trucs louches mais délicieux on vous le dit!!!

Et puis enfin... après Miahuatlan, direction la plage. On a choisi Mazunte. Un petit coin de paradis sur terre.
Une petite baie splendide, une eau bleue et chaude (jamais je ne m'étais baignée dans une eau aussi chaude), plus de bruit de voiture, pas de gros hotel... juste des petites cabanes au bord de la plage. Une petite chambre pour 100 pesos la nuit (bon certe l'eau de l'océan est plus chaude que la douche et y'a un gros crapeau qui squatte les WC la nuit)... mais moi je vous le dit, quand on est dans un tel paradis, on ne fait pas les difficiles et on s'en fout d'avoir un peu moins de confort que dans un 5 étoiles! On ouvre la porte de la chambre, on a les pieds dans le sable et on est direct sur la plage face au pacifique...
L'endroit a été conçu pour les touristes, mais en ce moment y'a pas foule et on est vraiment au calme!
Le soir, une petite bière fraiche, un petit poisson grillé... difficile de bouger de cet endroit. Très difficile... mais pourtant on l'a fait! On est arrivé jusqu'à Puerto Angel, houla... trop dur, à même pas 10km un peu plus loin sur la cote. Après le calme de Mazunte, on voulait quand même gouter à l'ambiance d'un petit port de pêche. Et bien nous ne sommes pas déçus... Puerto Angel est tout petit, l'eau toujours aussi bleue et la plage très jolie. Un tout petit peu plus de monde, juste des écoliers qui se baignent après l'école, et des pêcheurs qui se trempent pour se rafraichir. Ça va encore être dur de bouger d'ici.

Prochaine étape le Chiapas.... normalement!

Mais la grande nouvelle du séjour... David n'a pas fumé depuis le 13 octobre... clap clap clap. Et en plus il ne râle même pas (enfin, pas plus que d'habitude!), il est vraiment balaise!
Grrmmblgr. David.

vendredi 16 octobre 2009

Les 2 premières semaines...

Alors nous y voilà enfin... enfin après tant d'années que je rêvais de faire ce voyage et depuis deux ans que je bassine David (et vous aussi) avec l'Amérique Centrale... ça y est, c'est parti. Vamos! On débute en matière de blog, et les connections rament un peu alors on ne peut pas trop mettre de photos pour le moment... on va trouver un solution!

Sous le soleil de Mexico

Après 11 longues heures de survol de l'Atlantique, nous avons attérit à Mexico... Mexico la gigantesque. Mexico qui ne vole pas son titre de plus grande ville du monde. On vous le confirme c'est grand, très grand! Et vu du ciel, encore plus impressionnant. Des étendues de maisons qui grimpent entre les montagnes, comme de la mousse sur des rochers, le tout parsemé de quelques hauts buildings plantés au milieu de la jungle urbaine. Des centaines d'avenues et de rues au quadrillage régulier, qui s'étalent sur des dizaines de kilomètres.
Pour notre première journée, nous nous sommes munis de notre bible « guide du routard » et nous avons découvert le centre historique de Mexico. Un centre très beau, classé par l'Unesco, qui donne un aperçut de la grandeur de l'empire colonial espagnol (et de la folie des grandeurs de certains hommes). La première chose que nous avons vu est le Zocalo, la place centrale de Mexico, avec un très haut mat et un immense drapeau du Mexique qui flotte au milieu. Je n'exagère pas dans le choix de mes adjectifs, le mat est vraiment haut, le drapeau vraiment immense et selon le routard, le Zocalo est la seconde plus grande place du monde après la place rouge.

La partie ouest du centre a été restaurée et tout est plûtot bien ordonné. Seules quelques petits boui-bouis qui sentent le tacos frit nous rappelent qu'on est au Mexique. Les bâtiments sont beaux mais gris (pollutions de plus de 18 millions d'habitants oblige). Par contre, dès qu'on passe à l'est du Zocalo, partie qui n'a pas encore était rénovée, on se sent tout de suite plus dépaysé. C'est coloré, un peu en ruine, y'a des petits magasins partout, chaque boutique rivalise dans le volume de la sono, on a droit à tous les types de musique... on adore!

Bizarrement, dans tout ce fouilli de cette ville qui grouille, les quartiers sont organisés par tranche de métiers. Il y a le coin des chaussures, le coin des articles de sport, des opticiens, des tissus ringards, des robes de mariées ou de bal de promo, le coin des coiffeuses, des merceries, des marchands de piments... j'en passe! Au moins c'est pratique quand on cherche quelque chose dans un domaine particulier, on peut rapidement trouver le meilleur prix! J'ai adoré le coin des robes ultra-méga ringardes, on ne résiste pas à vous glisser une photo! Idem pour l'étage de piments, qui mettrait le feu à la gueule d'un dragon.

Au détour d'une rue nous sommes rentrés dans une vieille église convertie en salle d'expo. On y a vu un Jésus à poil qui flottait et tournait dans tous les sens sur le mur, et un pape avec une queue de serpent... osée l'expo dans un pays aussi catho. Mais pour nous ravir! (et jésus, on l'a vu a poil sans prendre aucune substance hallucinogène!

Notre première expérience culinaire locale a été les tacos biensur........ mais des tacos il y en a a tout. Devant un petit boui-boui, impossible de déchiffre la carte. Alors on s'est lancé pour des tacos au chicharon.... « chicharon » ça me faisait penser à une chanson du Buena Vista Social Club... aie aie aie... quand on a su (après avoir mangé) ce que c'était, ça nous a calmé. On venait de s'engouffrer deux tacos à la couenne de porc grillée!! Après ça on a lu un peu plus en détail la section cuisine du routard et du lonely planet guatemala, j'ai fais une petite liste et nous sommes parés (enfin presque!)... on est juste un peu plus prudent et on évite les truc qui me font penser à une chanson. Sauf les « Camarron » de la chanson de Manu Chao où il dit « … sopita de camarron », qui sont des crevettes!

La majorité de nos visites se sont faites sur les conseils de Mathieu (mon meilleur ami et ancien coloc à Dublin, qui a vécu quelques temps au Mexique). Nous sommes allés visiter le Templo Mayor et son excellent musée dans lequel il y a de nombreux objets de la civilisation Aztèque, le Castillo de Chapultepec, une splendide demeure qui illustre bien la folie des grandeurs de ceux qui pètent plus haut que leur c*l et qui ont dirigé le pays. Ce château abrite le Musée national d'Histoire, très instructif pour commencer le séjour. Puis le palacio nacional, où l'on peut admirer des « murales » de diego Rivera, et le musée d'art moderne où sont exposés quelques tableaux de la célèbre Frida Kalho et de son mari Diego Rivera.

Le dimanche tous les mexicains sortent prendre l'air, on s'est baigné dans l'ambiance du bois de Chapultepec avec la bonne ambiance dominicale et le soleil! Coté cliché, on a été servi! On a même eu droit au quart d'heure mariachi sur la place qui leur est réservée le soir. On n'a pas trop trainé, le quartier craint un peu paraît-il... nous touristes novices bêtes et disciplinés, on est rentré dans notre petite chambre d'hotel s'écrouler comme des loques après tant de culture. Ajoutez à cela un peu d'altitude assez polluée (on est quand même à 2400m) et des restes de décallage horaire... et vous avez un couple de poules!

Pour nous aérer un peu, on est allé visiter la célèbre ancienne cité de Teotihuacan. Un endroit à couper le souffle (dans tous les sens du terme!) D'abord parce que c'est un lieu magifique, où s'élèvent deux pyramides aztèques fabuleuses. Ensuite parce que ces fameuses pyramides, de la lune et du soleil sont très hautes et que ça coupe le souffle de monter tout en haut! Nous avons passé plusieurs heures dans ces vieilles pierres, pris le temps de les contempler. C'est un site qui selon le routard attire beaucoup de mystico-new age. Nous en avons eu la preuve lorsque sur les marches de la pyramide de la lune on s'est fait brancher par trois mémés américaines new age! Une d'entre elle a un peu flashé sur le coté féminin et artiste de David! :-) ne me demandez pas pourquoi! Elles venaient de prier la lune pendant quatre jours!

Après le calme de Teotihuacan, Mexico nous a paru encore plus folle et on a eu envie de véritablement commencer notre périple et on s'est dirigé vers Puebla, à deux heures au Sud est de Mexico, où il n'y a « que » un million et demi d'habitants... ouais, ouais, ça paraît beaucoup, mais comparé aux près de 20 millions de mexico... voyez ce que je veux dire! On a pas eu le temps de faire toute la liste de Mathieu, mais on en garde un peu pour le retour.

Sur la route entre Publa et Mexico, il y a un célèbre volcan. Pas aussi célèbre que le lac Titicaca au Pérou, mais tout de même... c'est le POPOCATEPTEL! Allez-y, ricanez! on ne s'est pas gêné! (Popo ça veut dire caca en espagnol !) Le « Popo » comme on dit ici est un volcan toujours en activité qui crache son feu de temps à autre, mais qui nous a surtout fait parler!

Puebla est une ville aussi classée à l'Unesco mais c'est encore plus joli que Mexico. Déjà, c'est très coloré ( et des maisons colorées, c'est le minimum syndical pour un touriste en Amérique Latine!), c'est plus calme, plus cool quoi! Il y a beaucoup d'azulejos sur les façades des maisons, c'est très charmant. A Puebla il y a une spécialité culinaire locale qui s'appelle le Mole Poblano... Avant de partir nous avions regardé un docu « fourchette et sac à dos » où on avait vu ça et ça m'avait intrigué... car c'est une sauce aux épices et au... chocolat, qui se mange en plat principal avec de la viande. Premier soir à Puebla... obligé, je devais gouter cette chose. Et bien... le mole est bien une chose toujours aussi intrigante. David (le lache) m'a laissé commander et lui s'est contenté de tacos au guacamole. C'était ni bon ni mauvais... juste bizarre. Indescriptible.

En trainant sur le Zocalo, la place principale, on s'est fait abordé par deux Mexicains, Isaura et Emilio, avides de partager un moment avec des touristes. Et en effet, c'était une belle rencontre pleine d'échanges. Ils nous en ont appris beaucoup sur le mexique et nous sur la France. Emilio nous a emmené à Cholula, un petit village près de Peubla et nous a servi de guide pendant une journée. C'était intérssant de voir comment Cortès a fait bâtir une cathédrale en haut d'une colline, qui en fait n'est pas une colline mais une pyramide recouverte par la végétation! Enfin d'un coté c'est mieux qu'il ne l'ai pas vu parce que sinon il l'aurait faite détruire. Quel nul ce mec! Et barbare avec ça. Puis, sur les conseils d'Isaura, on est allé visiter Atlixco, une autre petite ville près de Puebla. Cette rencontre n'a pas vraiment dérouillé mon espagnol puisqu'on a parlé anglais. Parce que que pour eux le but c'était ça... parler anglais et français!

« Pendant ce temps à Veracruz... »

Après ces quelques jours très agréables à Puebla, nous ne savions pas trop vers où continuer notre périple... on vous l'avait dit, on ne sait pas où on va, mais on y va! On a opté pour Veracruz. Pour les gogols de ma génération qui ont vu 50 fois la cité de la peur, Veracruz est un endroit où on a envie d'aller juste pour le principe. Ça sonne un peu exotique et le routard en fait plutot une bonne description. Allez... on a donc pris la route de Veracruz., mais en Faisant une halte à Xalapa, ville fort sympatique.


¡Viva Zapata!

Le 12 octobre c'était « el dia de la raza », ou le jour de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Une matinée très étrange: d'un coté les officiels de la ville et les « blancs » qui commémorent l'évènement au son d'une fanfare et sous les drapeaux des pays d'Amérique, et de l'autre, les petits paysans indigènes qui manifestent derrière leurs banderoles « Si Zapata viviera, con nosotros estuviera » (si Zapata était vivant, il serait avec nous), ou « Frente Popular Francisco Villa »... comme quoi les héros de la révolution mexicaine ne sont pas loin. Nous on avait notre préférence et on aurait aimé aller crier contre l'injustice avec les indigènes exploités, mais on s'est abstenu! On s'est contenté de les prendre en photo et notre mission est de vous montrer que les injustices courrent toujours (même si vous le savez déjà!).
Veracruz... La ville est plutot agrèable même si on crève de chaud et que le port est plutot insdutriel....

Depuis le début du voyage, la chaleur était agréable, et l'altitude limitait les dégats... maintenant on en bave. Eteindre le ventilo de la chambre d'hotel pour brancher l'ordi pour continuer le texte du blog... et on transpire à rien faire... Marcher 25 minutes avec les 15kg sur le dos sous cette chaleur.... j'ai cru mourir. Parce que figurez vous que ça fait des mois qu'on se prend la tête pour avoir un sac à dos léger mais qu'on nous l'alourdit avec des cadeaux... et une petite poupée mexicaine par ci pour avoir conversé deux minutes en anglais avec une écolière, deux livres par la pour apprendre l'espagnol et en apprendre plus sur les mexicains (Merci Emilio!), et un sac à course pour la chloé... sac à course du feu de dieu à conserver obligatoirement, et qui fera beaucoup rire Lynne!

Y'a pas à dire, les mexicains sont adorables. Très souriants, avenants, cools... Souvent quand on s'arrête pour regarder quelque chose, quelqu'un vient nous voir et nous explique. On se sent bien. En fait c'est un pays vraiment différent du Venezuela. Au Venezuela, c'était vachement le bordel; ici tout se passe en douceur. Peut être que plus on descend vers le sud, plus ça devient la pagaille.. on verra... on aime ça aussi la pagaille! Là c'est bien pour commencer le voyage, pour s'habituer tranquillement!

la suite au prochain numero!