mardi 24 novembre 2009

Le Belize

Belize Express

Bye bye la merveilleuse plage de Tulum, direction Chetumal, ville frontalière et embarquement immédiat dans le Belize Express, direction Corozal, petite ville située de l'autre coté de la frontière, au Belize. On range la bible Guide du Routard, on sort la nouvelle, le Moon Handbook ricain trouvé d'occas à San Cristobal. On a dû parcourir une vingtaine de kilomètres, mais le changement est dingue... notre esprit tourné vers l'espagnol doit se mettre à l'anglais, les maisons coloniales se sont transformées en petites maisonnettes en bois sur pilotis, dans le bus plus de musique ranchera (qui casse les oreilles à la longue) mais du reggae, il fait encore plus chaud qu'au Mexique et surtout, les petits indiens playmobils se sont changés en grands blacks style armoires à glace rasta, qui lancent un "Top of da nite man!" avec un accent qui tue!!!
On a la sensation d'avoir pris un vol charter direct pour Kingston en Jamaïque! Vous avez dit dépaysement?

On doit vous avouer que le passage au Belize a été plus rapide que prévu et que j'avais plus planché sur Cuba. Pas trop préparés les cocos, de vrais touristes! On a décidé de faire une étape à Corozal histoire de lire un peu le guide et de savoir vers où avancer car le Belize est un tout petit pays. Dans le bus (ancien school bus americains repeint plutôt flashy) nous avons rencontré Idoia, une Basque espagnole qui faisait aussi un arrêt à Corozal. Elle nous a dit qu'elle allait à Dangriga, une ville au sud de Belize City, car il y avait une grande fête pour commémorer l'arrivée des garifunas (une population créole) dans le pays. Après quelques hésitations et ne sachant trop que faire, nous avons aussi pris Venus (le nom du bus) pour Dangriga.

Au Mexique nous avons passé parcouru quelques miliers de kilomètres sans aucune problème... au Belize, 100 km plus tard, Vénus a explosé... Juste un pneu je vous rassure! Après avoir remplacé le pneu déchiqueté par un pneu « plus lisse tu meurs », nous avons poursuivit la route jusqu'à Belize City, l'ancienne capitale politique du pays. Changement pour Dangriga et un petit poulet/riz et haricots rouge à emporter. Pour aller à Dangriga, il y a deux routes, et avec la carte sous les yeux, nous essayions de deviner le chemin qui correspondait le mieux à notre logique européenne, c'est à dire suivre la route cotière sans passer par Belmopan, la nouvelle capitale au milieu du pays! En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous voici à Belmopan! Alors la, pour être un petit pays, c'est un petit pays!!!

Garifuna's stettlement day

Le 18 novembre à l'aube, nous avons entendu des tambours au loin, David très motivé s'est levé et a pu voir la fête célébrée pour les enfants de la ville. Mais les choses sérieuses ont commencé le soir... tout le monde dans la rue, musique partout... ambiance de folie. Le but du jeu est de tenir jusqu'au lendemain matin, pour voir l'arrivée des fameux garifunas sur leurs bateaux. On a un peu triché et on s'est couché entre les deux, pour être frais et dispo le lendemain, le jour officiel de la fête.
Le chien de la grosse tenancière irlandaise de l'hotel nous a forcé a mettre des bouchons dans les oreilles, et on aurait presque loupé le débarquement! Mais les tambours battants de la rue nous ont réveillé juste à temps!

Très bonne atmosphère dans la ville, mais pour nous, le clou du spectacle n'était pas le spectacle en lui même, mais toutes les mamas créoles qui ont revêtu leurs plus belles robes! On s'est lâché sur les photos; de beaux portraits de « Maoui Théouèse, y'a la chambwe 106 qui s'allume », on vous les mettra en ligne dès que possible (dès qu'on aura une connection potable).
Dans l'après midi, on a eu droit à la parade officielle, avec militaires et tout et tout! D'ailleurs, on décerne la palme du zen aux militaires beliziens. Un gugus déguisé en femme est venu se glisser au milieu des rangs et se moquer d'eux ils n'ont pas bronché!
Puis sont passés la fanfare, les majorettes, les chars....

Le bout du Belize

Après toutes ces festivités, nous sommes allés à Punta Gorda, une petit ville paisible dans le sud du Belize. La dernière ville au bout de la route, sur la cote, pour ceux qui nous suivent!
Un petit hâvre de paix au bord de la mer des caraïbes... quand on regarde à l'horizon on aperçoit la côte du Guatemala et les montagnes du Honduras... pas de gros hotels pour gros ricains car pas de belle plage, juste une étroite bande d'herbe et plein de gamins qui plongent des jetées...
Toujours les maisons en bois sur pilotis, et David est bien tenté par l'une d'elles, qui a une belle terrase qui regarde la mer. Dommage que le Belize (qui fait partie du Commonweatlh britanique) soit le pays le plus cher d'Amérique Centrale!!!
ça aurait pu être une étape parfaite si mon estomac avait supporté le poisson/riz et haricots ultra épicé dégusté le soir de notre arrivée... heureusement y'avait une belle vue de la chambre d'hôtel!!!
Pendant ce temps, David en a profité et a sympatisé avec le voisin de l'hotel, un artiste rasta qui écrit sur sa maison!

Quelques ruines...

Après la douce Punta Gorda, direction San Ignacio à l'est du pays (en repassant par Belmopan), tout près du Guatemala.
San Ignacio est plus animée que PG et semblait être une bonne base pour aller visiter quelques sites Mayas (ça faisait longtemps!), et notamment le site de Caracol. Pas de chance, aucun transport public ne va là-bas et les tour operators en profitent donc pour s'en mettre plein les poches. Des tarifs vraiment excessifs, en dollars US, qui nous ont fait changer d'avis. On a quand même pu visiter deux sites plus près de San Ignacio, dont l'un d'eux, celui de Xunantunich, est vraiment très très beau. L'autre Caha Pech, est tout petit et peu de temples ont été sortis de terre, mais le côté sauvage nous a plut.

Comme nous ne sommes pas des touristes pressés, on peut rester des heures dans les ruines, à regarder les papillons, à écouter les oiseaux... Ce matin à Xunantunich, les singes hurleurs ont fait un show accrobatique dans les arbres, et « chico » le singe araignée (ainsi nommé par le militaire en poste en haut de la pyramide), a mangé ses fruits à la cime des arbres, tranquille quoi! Nous sommes donc en mesure de vous affirmer que les singes araignés sont super agiles et que les singes hurleurs, à l'image de leurs cris, sont des gros bourrins qui se jettent du haut des branches sans aucune grâce... de vrais starlettes tout de même!
Les militares de Xunantunich confirment que les militaires beliziens sont peace and love. Appeler un singe par son petit nom et s'allonger par terre à l'ombre pour « surveiller » le site, c'est plutôt cool non?

1 commentaire:

  1. le Bélize, un petit paradis terrestre... mais aussi un beau paradis fiscal pour enfoirés.... ;-)

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