samedi 31 juillet 2010

Colombie, Chapitre II

A la frontière...

Un pont entre deux pays, une rivière sale, des gens que se baigne dedans à cause de l'étouffante chaleur qui englobe San Antonio de Tachira et Cucuta. La colombienne du bureau de « migracion » nous donne 60 jours sur la passeport.

En attendant le bus on s'enfile notre breuvage préféré, une citronnade au sucre de canne brut, bien frais, ça fait du bien!

Direction Pamplona, « ouh, muy frio alli! », oui, les gens en Colombie aiment bien commenter le climat d'un village voisin. Ailleurs il fait toujours trop froid ou toujours trop chaud!

Nous sommes de retour en Colombie, plus de vieilles américaines mais des vieilles françaises qui fument, on est contents!



Le nord des Andes

Bin il n'avait pas tord le chauffeur de bus, ça caille à Pamplona. Tout comme son parent espagnol, Pamplona fête la San Firmin et organise des coridas. Une horde de cinq jeunes manifeste contre cette tradition. Ils ne sont que cinq, mais ils font du bruit!

La grande place de pamplona est pleine de ces petits vendeurs ambulants que l'on adore, les rues sont animées et pourtant il est plus de 18h... pas de doutes, on est bien en Colombie. Fini les rues désertes du Venezuela à la tombée de la nuit. Ici les gens sortent, vivent et nous, on se sent bien!

Pamplona est dotée d'un des plus joli marché couvert que l'on a vu au cours de notre voyage. De belles colones en pierres soutiennent le vieux toit en tuiles et la volige faites de petits bâtons.

La différence de température entre la côte et les montagnes est stupéfiante... des 40° et + de Santa Marta on dégringole à 15°, de la sècheresse on passe à la luxuriance des Andes Colombiennes.

Après cette étape nous prenons la direction de San Gil, une petite ville fort jolie et où il règne une bonne ambiance. Ici aussi le marché couvert est très joli. Il y a des vendeurs d'avocats à chaque coin de rue et inutile de vous dire que ces petits légumes verts sont absolument succulents. Il y a une cuisine dans notre hôtel de gringos, on fait péter le guacamole à tous les repas, on ne s'en lasse pas!

San Gil est un bon point de départ pour toutes sortes d'activités et ballades. Nous partons à la découvertes des cascades de Juan Curi. Splendides cascades au mileu de la forêt, comme la cascade de la Fortuna au Costa Rica, nous avons l'impression de trouver un monde perdu! Il n'y a personne, on est vraiment chanceux!

C'est aussi le début de la Coupe du Monde dont on se fiche éperdument, les français font la une de la presse avec leur ridicule égot surdimensionné. La Colombienne Shakira nous casse les oreilles avec son Waka-waka, mais ils sont fiers les colombiens!



Tout près de San Gil il y a « le plus beau village de Colombie », et ce sont les colombiens qui le disent! Mais ils n'ont pas tord, Barrichara est un petit village charmant avec ses maisons en terre. On se lance dans le chemin qui relie Barrichara au village de Guane. Ici, on se croirait dans l'arrière pays méditéranéen. Il fait beau, chaud, les grillons remplacent les cigales et la végétations est assez sèche. Rien à voir avec le décors planté de l'autre côté de la montagne. Le paysage est sculpté par de grands canyons, la vue est magnifique. On a droit à des nuées de papillons, qui papillonnent dans tous les sens. Une véritable bouffée d'air en cette journée difficile où en France, ma famille est réunie pour le départ de ma tante. D'ailleurs, je n'ai plus le droit de pleurer, j'ai écoulé le stock de papier hygiènique « Popular » de notre hôtel.

Au bout du chemin, Guane nous ouvre ses bras endormis. Le village pourrait être sorti d'un film d'époque. Une mémé s'aventure sur la place du village aux heures chaudes, nous la regardons passer depuis notre banc à l'ombre, on ne peut pas bouger il fait trop chaud! On arrrive quand même à se traîner dans un petit magasin qui vend du sabajon, un alcool local à base de lait de chèvre. On déguste et on repart avec une petite bouteille. C'est bon!

Autre spécialité de la région, le cul de fourmi grillé...

Dans le parc de San Gil où les arbres ont des cheveux, on rencontre Dimas, un colombien qui visite son pays. On parle politique (le 2nd tour des élections présidentielles a lieu le lendemain). Santos ou Mockus, Mockus ou Santos??? Juan Manuel Santos, c'est le successeur d'Alvaro Uribe, le président colombien que je n'aime pas beaucoup. Mockus, c'est le candidat du Parti Vert, ancien maire de Bogota, qui a l'air d'avoir de bonnes idées et qui pourrait apporter (peut-être) un changement à la politique pourrie du pays. En plus, il s'appelle Antanas Mockus! ça c'est du nom, non?

Après quelques heures de bus sous une pluie battante, on arrive à Villa de Leyva. Encore une très très belle bourgade coloniale, mais plus chic que Barrichara ou Guane, la faute aux bobos Bogotanos qui viennent y passer leurs week-ends. On regarde le résultat des élections, incrédules. Santos gagne avec plus de 60% des voix. Etrange... Mockus n'a que 20 et quelques % des suffrages, il semblait pourtant avoir de nombreux supporters. Comme par hasard, des urnes ont été brulées dans certaines régions... ceci explique peut-être cela!

En tout cas, nous, on est déçus, on s'intéressait à ces élections presque comme si on était colombien. on aime ce pays, on voulait que ça change! On est probablement encore un peu trop utopistes!



La pluie a déserté le ciel et le soleil nous réchauffe. On va se ballader au dessus de Villa de Leyva, joli point de vue. Puis, il nous prend l'envie d'aller voir un petit site historique à quelques km de la ville. Non seulement le site est fermé (et c'était écrit sur le guide « fermé le lundi »), on se prend une pluie terrible et on se perd. Heureusement, le vendeur de glace ou poissonnier sur la moto avec son ciré jaune et son air de Lambada (digne des pires guirlandes électriques guatémaltèques) qui hurle à tue-tête, nous a fait bien rire.

Bogota

On aime ce nom Bogota....... ça nous plait bien de faire un tour dans cette capitale, perchée à 2600m d'altitude, au pied du Monserrate et de la chaine qui arrête l'urbanisation.

Le vieux quartier de la Candelaria regorge de ruelles mignonnes. Dès les 1ères minutes la ville nous plaît. Sur la Plaza Bolivar, les vendeurs de « minutos » (minutes d'appels téléphoniques -genre cabines téléphoniques humaines) brandissent leurs petits panneaux pour se faire de la pub, on dirait qu'ils manifestent. Il y a aussi les vendeurs de « BonIce » et de « CremHelados » avec leurs costumes ridicules, les vieux vendeurs avec leurs landaux pleins de bonbons, de « chiclets » et cigarettes, les vendeurs de graines pour donner à manger aux pigeons... le centre de Bogota a une âme.

Autres célébrités colombiennes, Botero et ses gros. Le musée du peintre sculpteur est très chouette. L'artiste n'a pas besoin d'aller loin pour s'inspirer de tous les gros qu'il a créé, la rue en est farcie.

Comme sa voisine venezuelienne Caracas, Bogota est dôtée d'un téléphérique qui permet d'atteindre un point de vue sur la ville, on grimpe à 3180 en quelques minutes. Mais, contrairement au téléphérique Chaviste, celui de Bogota est ouvert tous les jours. Nous profitons d'un temps clair et dégagé pour grimper au Monserrate. Bogota est immense, on ne voit même pas la fin de la ville à l'ouest, mais il y a moins de grattes-ciel qu'à Caracas. Un Jésus géant sur une montagne à côté disparaît dans la brume, c'est l'heure de redescendre avant de refroidir.

L'office du tourisme de la ville nous a donné un prospectus sur le programme d'un centre culturel où joue l'orchestre philarmonique de Bogota. On voit « Rumba al Parque », jeudi, 13h00, gratuit. Ni une ni deux, on part à la recherche de ce centre culturel. On s'attendait à une ambiance un peu guindée, on se retrouve dans la cage aux fauves!

A l'entrée un type nous arrête et nous dit qu'on ne peut pas entrer car c'est pour « les gens de la rues ». Mon cerveau convertit ce « gens de la rue » en « gens du quartier » et on proteste en lui sortant le prospectus. Un autre lui dit qu'on peut passer, alors on s'asseoit sur les gradins en plein air. En regardant autour de moi, je commence à décrypter la phrase « gens de la rue ». Tout d'abord, il y a des banderoles géantes aux couleurs des services sociaux de Bogota. Ensuite, le public n'est pas vraiment guindé, mais plutôt mal rasé, mal coiffé, édenté. Oui les amis, nous sommes en plein milieu d'un regroupement de SDF bogotanos. On se fait tout petits, je ne me sens pas très à l'aise quand je croise certains regards. Mais après tout, on est venus voir de la rumba, alors on va voir de la rumba!!!

Le pourquoi du comment: en fait c'est un concert organisé par les services sociaux de la ville pour ses SDF. Une journée pour eux, où on s'occupe d'eux, où on leur donne un tee-shirt et un pantalon propre, où ils on a manger et surtout, où ils peuvent s'amuser en musique, sans crainte.

Je commence à me détendre quand un groupe de starlettes masculines de la télévision colombienne entre sur scène et que tout le public de durs à cuire se transforme en midinettes presque pire que les fans de Bruel dans les années 90. Tonnerre d'applaudissements, cris, autographes, photos, tout le monde veut leur serrer la main. Là, David et moi sommes attendris par le spectacle. Les visages de gens qui en bavent sont heureux et décontractés, tout le monde danse, tout le monde s'amuse. Des Madames Prout-Prout de Bogota Telecom, qui sponsorise la journée, dansent avec des vieux clochards.

Il y avait de sacrés têtes, on aurait aimé tous les prendre en photo... mais bon, on ne voulait pas trop se faire remarquer.

Bilan des courses, une journée mémorable au coeur de la faune des rues de Bogota.

En marchant dans l'avenue Jimenez, on tombe sur une petit manifestation du MOVICE, une organisation qui lutte contre l'impunité des crimes commis par l'Etat. On s'arrête, on regarde, on écoute. J'ai souvent traduit des articles sur ces gens qui ont de gros problèmes avec l'Etat en voulant que justice soit rendue. Encore un exemple qui me rapproche de mon job de traductrice.

Il est temps de continuer le voyage, on part à Medellin en bus, on se retrouve en 1ère classe parce qu'on a une tête de touristes, au moins la nuit dans le bus ne sera pas trop mauvaise!

Medellin

Medellin, la ville réputée dans les années 70-80 pour ses cartels narco-traficants, celle là même!

Nous nous plongeons dans le bain dès l'arrivée. La ville est grande et il y a du monde. C'est ici que nous sommes le plus confrontés à la réalité de l'Amérique Latine, à laquelle nous échappons depuis le début du voyage (hormis le Guatemala). Des SDF partout, des jeunes qui sniffent je ne sais quel produit, des estropiés à vous retourner les tripes... Une réalité dure qui n'empêche pas la ville d'être vivante, vibrante.

Des grosses et gros de Botéro, enfant de la ville, traînent sur une place, statues très prisées de tous les habitants.

Nous tentons une escapade au Cerro Nutibara, pour voir la ville d'en haut. En dehors du centre, Medellin n'est pas faîtes pour les piétons et chaque traversée de route est une mission dangereuse. Revenus sains et saufs de la ballade, nous nous installons sur la Plaza Bolivar, le coeur de la ville. Un spectacle réel et fantastique s'offre à nous, pour le plus grand plaisir de nos yeux de touristes avides d'authenticité. Un pépé qui vend ses glaces maison nous fait sursauter en hurlant à nos oreilles, sur un ton très sérieux « Van a chupar? », (Vous allez sucer?), drôle de sloggan pour vendre des glaces!

Nous reprenons notre poste d'observation sur la Plaza Bolivar pour observer un peu à quoi ressemble la vie ici, un dimanche en fin d'après-midi. Les lanceurs de pièces, les courses de cochons d'Inde, les vendeurs de glaces, les travestis, les mémés, les pépés, les familles... Ils sont tous là!. Un type s'approche de nous et nous invite à rejoindre l'arrivée de la Gay Pride. Nous le suivons alors à quelques ruelles de là.

Et nous voici, un certain 27 juin 2010, au milieu de la cage aux folles. Après la cage aux fauves de Bogota, une nouvelle expérience haute en couleurs.

Qu'on se le dise, la chirurgie esthétique ne coûte pas cher en Colombie. Difficile de dire si c'est un colombien ou une colombienne en face de nous! Ils sont beaux, ils sont chauds. Les paires de nichons et les culs siliconés s'exhibent devant nos nez. Les travestis et transexuels feraient palir de jalousie les mannequins les plus connus, les filles, les hommes s'embrassent goulument, tout le monde semble libre et heureux. Un baptème du feu pour moi... heureuse que cela se passe en Colombie.

Nous nous mêlons à la foule et attendons avec une bière l'arrivée des « stars » sur la scène. C'est le transformiste Tania qui ouvre le bal. Vêtue de sa robe rouge et de sa péruque blonde elle s'égosille sur scène. Il se met à pleuvoir comme vache qui pisse mais, Tania jure que c'est pas de sa faute! Celà ne décourage pas certains fans qui continuent de danser sous la pluie.

Nous, chanceux, on est abrités et on est aux premières loges quand Hector et Wilma entrent en scène... le son d'un flamenco remixé résonne et nos deux mecs commencent le show. Et puis, vient le tango... Hector et Wilma, j'ai oublié de dire qu'ils sont en SM, caleçons moulants et lanières de cuir en guise de costume, entament un tango sensuel. C'est qu'ils dansent bien les enflures!

Pendant le spectacle, pour échapper à la pluie, nous sommes encerclés d'homos mecs. David se sent un chouya mal à l'aise quand l'un d'eux se colle à lui (la pluie est un bon prétexte). Il glisse un verre en plastique devant lui pour établir une barrière! Un remix de Gala le sauve pour quelques seconde quand le gordito se met à danser, mais le répit ne dure pas longtemps, je viens renforcer la fine barrière avec mon verre en plastique!

Après toutes ces émotions et toute cette ville (enchaîner Bogota et Medellin c'est quand même rude!), nous avons besoin de campagne et d'air pur, cap sur Salento.

La zona cafetera

Salento est un autre charmant village qui vient s'ajouter à notre liste des trésors colombien. C'est encore plus coloré qu'ailleurs et c'est un vrai bonheur d'être à la campagne. Veaux, vaches, cochons, couvées... on respire!

La tenue locale se compose du poncho et du chapeau noir et blanc en paille. L'horloge en panne au coin de la place et de la calle real nous offre un décor idéal pour photographier les locaux. Comme l'horloge, le temps semble s'être arrêté dans le vieux café-billard de la rue. Un viel air latino s'échappe des hauts-parleurs, parties de cartes ou de billard français s'enchaînent dans une atmosphère agréable. On sirote notre bière, on se sent bien. Sur les hauteurs de Salento, un militaire fait de la balançoire avec son arme, un autre se fait percer les boutons par sa maman, ils sont en service, le spectacle est remarquable, la vie est belle ici.



Tout proche de Salento il y a la vallée de Cocora. Endroit surprenant où des palmiers très hauts poussen à plus de 2000 m d'altitude. A l'aube on prend place dans une jeep qui nous conduit au départ d'une belle ballade. Les sommets sont dégagés (chose rare en cette saison des pluies). On monte, on en prend plein la vue. Mais c'est en redescendant par un autre chemin qu'on a droit au plus beau paysage. Les palmiers percent la brume, ils grimpent à plus de 30 ou 40 mètres au dessus de nos têtes, dans les belles prairies vertes. Les palmiers des Andes sont hauts!



Après cette ballade, dans notre hôtel bleu, on a une envie de chocolat chaud. Notez qu'il ne faut Jamais faire chauffer du lait à la résistance, ça brûle, ça pue, ça tue la résistance. On a réussi à sauver notre plus précieux ustencile de cuisine, mais in extrémis!



Tatacoa

Après Cocora, nous nous enfuyons vers le désert de Tatacoa. En Colombie la Cordillère des Andes se sépare en deux chaînes et forme une longue plaine traversée par le Rio Magdalena. A quelques kilomètres du rio, se trouve donc ce petit semi-désert. Les arbres se transforment en arbustes, en buissons d'épineux et en cactus. La terre est rouge presque violette par endroit et l'érosion a creusé un Grand Canyon miniature. Les cactus chandeliers rivalisent dans l'originalité des formes et des petites boules vertes piquantes sortent du sol comme des champignons.

On commence à explorer le désert en se balladant dans le labyrinthe de Cuzco. Waouh! La terre déséchée forme une croute épaisse qui se casse sous nos pieds, c'est tellement beau qu'on a peur de marcher. En marchant plus loin sur une piste, le rouge fait place au gris. Les canyons érodés s'exibent devant nous, on est babas!

Et puis soudain, un son lointain brise le silence, une musique. Le son se rapproche. Et il surgit, le Touk-touk de Tatacoa! Iiiiiiiiiiiiihhh aaaahhhhh! J'ai pu dégainer l'appareil photo à temps, on est morts de rire. C'est un peu comme la Lambada de Villa de Leyva, ça sort de nulle part, au milieu de rien, et ça nous fait rire!

On accroche nos hamacs à l'Observatoire astronomique du désert, on se réveille au petit matin dans ce décors, non, on n'a pas rêvé! Le seul hic à ce coin de rêve, se sont les sales petits moucherons voraces, limite carnivores, qui ont une soif de sang à concurrencer Dracula! Résultat, des piqures plein les jambes et les pieds, qui grattent pire que les moustiques.



Le Sud des Andes Colombiennes

Nous mettons le cap vers San Agustin, un village reputé pour les statues pré-colombiennes que l'on peut trouver un peu partout dans la région. Nous nous installons chez François, un français installé dans les parages depuis 16 ans et qui a fait de son hôtel, un petit paradis pour routards.

Nous tombons en plein milieu des fêtes de San Pedro. Elections de miss locales et danses animent le village. Bonne ambiance, les colombiens aiment la fête. Un dimanche de juin à San Agustin, les cavaliers ont sorti leurs montures, leurs chapeaux et leurs ponchos, et le but du jeu est de rester le plus longtemps possible sur son cheval à trotter dans le village, tout en se bourrant complètement la gueule jusqu'à ne plus trop bien savoir si c'est le cavalier qui dirige le cheval ou le cheval qui est totalement autonome et ramènera son patron chez lui... en tout cas, c'est fascinant, un peu effrayant aussi, de se retourver au milieu de cette cohue! On adore!

En ce qui concerne le but de notre venue à San Agustin, le parc archéologique et ses vieilles pierres, très intéressant, très drôle vu la tête des statues, mais beacucoup moins fun qu'une foule de colombiens pétés sur des chevaux!

Difficile de nous arracher au petit paradis de François, mais nous voulons atteindre l'Equateur dans quelques semaines, alors on se motive et on part à Popayan. Encore un bien joli nom Popayan.... Ah ça vous fait rêver la colombie.....

Entre San Agustin et Popayan, nous avons emprunté probablement l'une des plus belles routes du pays. Splendides montagnes andines. Mais ici comme au Guatemala, les gens ont tendance à avoir le mal des transports. Imaginez vous coincés pendant 5 heures à l'arrière d'un bus bondé, entre un couple qui jette la couche pleine de merde de leur môme derrière le siège, à gauche de David et, un jeunot et sa petite soeur sur les genoux, qui dégueulent leurs tripes... Un coup l'un un coup l'autre... et la fenêtre qui ne s'ouvre pas.... maudite fenêtre! 5HEURES bon sang, 5 heures! Ça vous fait toujours rêver notre voyage??? J'espère que oui!

Popayan est surnommée la ville blanche et en effet elle est blanche! Bon elle était un peu grise car nous sommes arrivés sous des trombes d'eau, mais belle quand même.

Nous profitons d'une éclaircie pour grimper sur une petite colline au dessus de la ville, histoire d'avoir un joli point de vue. On s'asseoit, on regarde et soudain, un grand « J'y crois pas » brise notre méditation... on se retourne surpris d'entendre du français et v'la t'y pas qu'on voit apparaître nos deux compères, Lisa et Samy! Surprise générale et retrouvailles chaleureuses! On savait qu'ils devaient passer par Popayan, mais après la tentative de rendez-vous manquée de Medellin, les messages laissés au hasard sur facedebouc, on avait un peu capitulé. Comme on dit si bien chez nous, on aurait voulu le faire qu'on n'y serait pas parvenus vindieu!

Sachez les copains, que tous les quatre, on a rencontré Jean Claude Van Damme.... oui, oui! Un gentils monsieur cireur de chaussures, venu nous faire un brin de causette car il se sentait un peu seul, nous a fait une démo de roulé-boulé, avec coiffé de cheveux avant la cascade et geste de satisfaction après! On a quand même bien eu peur qu'il se brise les os, mais non, notre JC colombien va bien!

Nous partons explorer le village indigène de Silvia. Ici, les gens portent des petits chapeaux rigolos et des tenues bien à eux! Comme à chaque fois (ou presque!) que nous avons tenté une ballade avec Samy et Scoublisou, il se met à pleuvoir comme vache qui pisse. Je crois qu'on n'a pas de bol quand même!

Un pas de plus vers la frontière nous mène à Pasto. Rien d'exceptionnel, si ce n'est qu'on a pu assister à un fabuleux match de foot près du lac de la Cocha. Comme d'hab, quand on est tous les 4, il se met à flotter 10 minutes après notre arrivée, alors nous abandonnons l'idée de marcher autour du lac, par contre, le match de foot local, avec un cantonier qui rebouche les trous 2 minutes avant le début, l'arbitre de touche en botte en caoutchouc pour aller chercher le ballon dans les marais et les joueurs qui ressemblaient plus à des catcheurs dans la boue qu'à des footeux...... peu importe la pluie, on a regardé tout le match!!!



Allez, l'heure est venue de gagner l'Equateur... nous aurons passé 7 semaines en tout dans ce merveilleux pays. La mauvaise réputation de la Colombie est bien moche. Qui met le pied en Colombie en tombe sous le charme. Loin des trafiquants et des guérilleros, que l'on croise vraiment en cas de pas de bol, ce pays est incroyablement accueillant... Que viva Colombia!

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